Deux ans après son premier album UN, Malik Djoudi revient avec un nouvel album plus introspectif mais toujours aussi subtil. Le moment était parfait pour lui poser quelques questions sur son process créatif ainsi que sur cet univers musical si particulier qu’il cultive.

Si vous avez eu l’occasion de découvrir Tempéraments, le second album de Malik Djoudi fraîchement sorti, cette interview sera un complément appréciable pour comprendre le chemin qui a mené l’artiste jusqu’à la sortie de ce disque.

Et si vous voulez voir Malik Djoudi en live, sachez qu’il sera à la Laiterie de Strasbourg le 29 mars (ce vendredi !). Bonne lecture !


Pour commencer, lorsqu’on tente de définir ton style musical on hésite beaucoup entre pop, electro et variété française. Du coup, on aimerait savoir comment toi tu définirais ton univers musical ?

Malik Djoudi : Je trouve qu’il est intéressant de savoir comment les auditeurs perçoivent ma musique, j’aime bien qu’on dise de ma musique, c’est tel ou tel style… Moi je dirais que ce sont des chansons électroniques.

Le côté electro de ta musique nous a pas mal fait penser à Rone, on se demandait donc quels sont les artistes qui t’ont le plus influencé ?

Malik Djoudi : Merci d’avoir pensé à Rone ! Je dirais James Blake, Kraftwerk, Blonde redhead et Connan Mockassin.

Si on ne se trompe pas, le point de départ de ton premier album UN était un voyage au Vietnam. Tu peux nous raconter comment a démarré la création de ton second album ?

Malik Djoudi : Je ne m’attendais pas à un si bel accueil du premier album, ça m’a donné des ailes. Dès que “UN” est sorti, je me suis tout de suite à composer de nouvelles chansons. La première a été “Tempérament” et elle a donné les premières couleurs à cet album.

On a eu la chance d’écouter Tempéraments et on a trouvé que c’est une très jolie suite pour UN. Il nous a semblé que tu t’y livres davantage, c’est pourquoi on se demande : faire un album introspectif était un objectif dès le départ ou est-ce la direction naturelle qu’a pris l’album au fil de sa création ?

Malik Djoudi : Que ce soit pour la musique ou pour les textes, je ne réfléchis pas au résultat. C’est comme si c’était un dialogue musical avec les instruments, les mots et les mélodies. Je me laisse porter, j’explore, je recherche… Je passe par beaucoup de chemins qui m’emmènent à une chanson finie, à un album… Tout cela est finalement assez naturel.

Pour cet album tu as collaboré avec Amaury Ranger et Ash Workman. Tu peux nous en dire plus sur le process créatif qui s’est mis en place entre vous ?

Malik Djoudi : J’ai composé tout l’album dans mon salon, comme pour le premier. Cela fait un moment que je suis le travail d’Ash Workman (Metronomy, Chris, François & the Atlas mountains, Baxter Dury…). J’ai demandé à Amaury Ranger qui avait déjà travaillé avec Ash, de le contacter et Ash a tout de suite accepté.
Nous sommes partis un mois et demi pour mixer l’album, c’était intense… Amaury a agi en tant que regard extérieur, conseiller artistique. Tous les trois nous n’avons rien laissé au hasard. Nous étions à bord d’un vaisseau et nous sommes arrivés à destination…

Sur le titre A tes côtés tu chantes en duo avec Etienne Daho, vos univers se mélangent parfaitement et le résultat est une belle réussite. Comment est-ce que cette collaboration est née, c’est toi qui l’a contacté ?

Malik Djoudi : Nous nous connaissons depuis quelques temps avec Étienne Daho. Lors d’un voyage en train ensemble vers Arles, où nous jouions tous les deux, je lui ai proposé de reprendre un de mes morceaux sur scène à Poitiers, ma ville natale. Etienne Daho à accepté.
On a chanté ensemble le titre “Sous garantie”. On a trouvé que nos deux voix se mariaient parfaitement. Étienne Daho, a émis l’idée qu’on fasse un morceau ensemble. J’avais la mélodie de “À tes côtés” depuis un moment en tête, je lui ai proposé et il m’a dit « avec plaisir ».

Le 29 mars tu viens jouer à la Laiterie de Strasbourg et on a hâte de te découvrir en live. Tu peux nous décrire l’ambiance d’un de tes concerts ? c’est plutôt ambiance tranquille ou explosion d’énergie ?

Malik Djoudi : Disons que ça part tranquille au début puis on se dirige progressivement vers une communion remplie d’énergie !

 

Crédits photo d’illustration : Marcel Hartmann

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