Après avoir sorti son premier album il y a deux ans, Hyacinthe revient avec un nouvel opus qui sort vendredi. Une opportunité immanquable pour lui poser quelques questions et en savoir plus sur cet artiste difficile à catégoriser mais véritablement talentueux.
Le temps d’une interview on a donc parlé du rap, de ses collaborations mais aussi de son nouveau disque que nous avons eu le privilège d’écouter en avant-première. D’ailleurs, on a pas été déçu par les réponses du personnage qui oscillent souvent entre sincérité et ironie.
RAVE le nouvel album de Hyacinthe sera disponible à partir du 12 avril : que vous soyez fan ou simplement curieux, on vous le recommande chaudement !
Tu proposes une musique extrêmement variée, à chaque morceau on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre : tu passes naturellement du rap à la techno en passant par la pop mais du coup comment est-ce que tu définis ton style musical ?
Hyacinthe : Disons que c’est du rap avec des choses en plus.
Avec PNL ou Lomepal, tu fais parti de ces artistes qui tentent d’emmener le rap vers de nouveaux horizons, tu te reconnais dans cette démarche ?
Hyacinthe : Je me reconnais dans leur ambition musicale et l’envie de proposer quelque chose de différent. Faire une musique qui existe déjà ne m’intéresse pas beaucoup, la vie est courte !
Si Sarah était une lettre d’amour, RAVE est une injonction à faire la fête. On dirait que chacun de tes albums reflête une phase de ta vie. C’est important pour toi de t’inspirer de ton vécu pour ta musique ?
Hyacinthe : C’est important, d’ailleurs j’ai hâte de faire un album sur la richesse.
On a remarqué une grande progression autant musicalement que sur les textes entre Sarah et RAVE. Tu ressens aussi l’impression d’avoir gagné en maturité en tant qu’artiste entre ces deux opus ?
Hyacinthe : Oui, je suis beaucoup plus fort qu’avant. Et plus beau.
Sur RAVE tu proposes de nouveau un featuring avec The Pirouettes, un groupe qu’on apprécie beaucoup, et c’est une nouvelle fois très réussi. Comment est-ce que tu as commencé à travailler avec Leo et Vickie ?
Hyacinthe : Je ne vais pas te mentir : principalement ivre. Ensuite, ça s’est fait assez naturellement. Gros bisous à Vickie et Leo.
Une chose qui nous a marqué sur RAVE c’est la qualité générale des prods. Tu as travaillé avec pas mal de monde d’horizons différents (Matou, Sébastien Forrester, …) : comment est-ce que tu choisis les gens avec qui tu travailles ?
Hyacinthe : Je ne choisis que des gens dont j’aime déjà la musique. Ils ont comme point commun d’avoir une réelle ouverture musicale et d’être prêts à tenter des choses nouvelles.
Tu as aussi pas mal travaillé avec King Doudou qui a co-réalisé ton second album : quel était le rôle de chacun dans le processus de création du disque ?
Hyacinthe : Il faisait à manger et je faisais la vaisselle. Bisous à lui aussi. Plus sérieusement, je pense que King Doudou est le meilleur beatmaker français, même si tous les rappeurs disent ça de leur beatmaker (mais pour le coup là c’est vrai).
Lorsqu’on écoute tes titres, on se dit que tes concerts doivent être assez fous. Est-ce que le live c’est quelque chose que tu prends en compte dès le moment où tu composes tes morceaux ou est-ce que tu prépares le live dans un second temps ?
Hyacinthe : Le live c’est même primordial pour moi. En fait, j’ai fait cet album à une période où j’étais beaucoup sur la route et ça a forcément influencé l’esthétique : un bon exemple c’est le fait qu’on a mis des kicks sur tous les temps plus souvent que prévu.
Le public de l’est de la France est réputé pour être très bon, tu as prévu de venir te produire du côté de Strasbourg prochainement ?
Hyacinthe : Honnêtement mes deux derniers concerts à Strasbourg et Nancy font parti des meilleurs que j’ai jamais fait. Le public est incroyable, d’ailleurs je serai à Mulhouse le 13 avril et on cherche un after.