Si vous suiviez déjà un peu la culture internet en 2011, il est très probable que vous vous souvenez de Friday, ce morceau absolument cringe dont le clip a fait le tour du web aux dépens de son interprète, Rebecca Black, une californienne de 13 ans à l’époque.
À sa sortie, le clip devient viral mais génère aussi un raz-de-marée de haine envers la jeune fille : en plus des commentaires dégradants sur Youtube, elle reçoit des menaces de mort par courrier, des appels anonymes et devient la risée du collège. Un fardeau si lourd à porter qu’elle fait une dépression et termine sa scolarité chez elle.
Tout cela aurait pu lui donner envie de renoncer à son rêve de percer dans la musique mais Rebecca ne lâche rien : très vite elle comprend qu’elle peut utiliser ce statut d’icône d’internet pour construire une communauté et elle s’active. Résultat : au fil des années, en surfant sur la nostalgie mais aussi sur les tendances, elle a accumulé des millions de followers sur X et Instagram et évidemment Youtube.
Rebecca Black gagne en confiance et en maturité. Elle n’a plus peur des trolls d’internet et en 2020, elle dévoile son homosexualité et parle librement de sa fierté de faire partie de la communauté queer.
En parallèle, elle continue la musique, s’intéresse au mouvement hyperpop, expérimente des choses et ça finit par payer : en 2023, elle sort Let Her Burn un projet certes pas parfait mais un très bon disque pop que l’on vous recommande sans problème.
Icône d’internet, égérie queer, influenceuse et artiste pop, à seulement 26 ans Rebecca Black est désormais la star qu’elle a toujours mérité d’être. Alors qu’elle termine actuellement son prochain projet SALVATION qui arrive bientôt, on a pu la voir mettre le feu au Boiler Room de Washington il y a quelques semaines. Une remontada incroyable qu’elle ne doit qu’à sa persévérance.