Il y a quelques jours sortait Poèmes Pulvérisés, le troisième album de Léonie Pernet, une artiste qui aime mélanger les sonorités de la pop à la musique électronique en passant par quelques détours expérimentaux. Influencé par par un voyage au Niger, d’où est originaire sa famille paternelle, ce nouveau projet intègre une dimension sociale et une ouverture sur le monde qui en fait une oeuvre aussi belle sur le fond que sur la forme.
Si l’on ne parlait que des voix que l’on entend sur cet album il y aurait déjà beaucoup de choses à dire : elles sont diverses (de France et d’ailleurs), prennent différentes formes (du chant revendicatif au spoken word), et le texte est toujours porteur de sens, ce qui donne une profondeur unique à chaque morceau. Rarement le titre d’un disque n’aura autant été en adéquation avec sa tracklist.
Le projet explore différents styles et même s’ils ne nous ont pas tous autant marqué, on a été véritablement touchés par la grâce qui se dégage de cet album. La beauté de Réparer le monde nous a captivés, et on a été admiratifs devant l’évidence d’un morceau comme Paris-Brazzaville.
À l’occasion de son passage à Strasbourg, on a eu l’opportunité de la voir en concert et on ne peut que vous recommander d’aller la voir si vous avez l’occasion de croiser sa route durant sa tournée. Elle se produira notamment au festival Rock en Seine à Paris en août et au Francofaune Festival à Bruxelles en octobre.
Photographie d’illustration par Mathieu Zazzo