Je n’aime pas me définir comme une “fan” de science-fiction, car cela impliquerait de connaître tout sur tout, de savoir citer les auteurs clefs, les origines en pulp, les premiers films mythiques, les réalisateurs, les concepts fondamentaux, tous les courants de ce style, etc…
Mais c’est certainement le style que j’affectionne le plus, que ce soit en représentation graphique, conceptuelle ou filmique. C’est pourquoi j’ai envie de vous présenter mes films de science-fiction préférés, ceux qui m’ont marquée. Souvent âgés de quelques années, même si parfois ils ont mal vieilli, ils ont certainement (à mon humble avis) valeur à être vu, ne serait-ce que pour étoffer votre culture personnelle.

Le choix du premier film n’a pas été simple mais j’ai finalement choisi de commencer par Dark City. Peut-être parce que quand on me demande de citer mes films fétiches, c’est toujours le premier qui me vient à l’esprit.

Dark City, pour situer l’ambiance, c’est entre Brazil (Terry Gilliam – 1985, on vous en reparlera bientôt) et The Truman Show (Peter Weir – 1998). Réalisé par Alex Proyas à qui l’on doit I,Robot ou The Crow, le film est sorti en 1998 et rassemble un casting plutôt sympathique et familier du drame : Rufus Sewell, Kiefer Sutherland, Jennifer Connelly.


Le synopsis (servi sans spoils) :

On suit un homme (oui, il a pas de nom, enfin si, mais pas vraiment en fait) qui se réveille en ayant perdu la mémoire. La scène d’intro commence comme cette énigme avec les poissons rouges qu’on me faisait en colonie  : il est dans son bain, nu, des objets éparpillés autour de lui, un cadavre de prostituée dans la pièce d’à côté (qu’il a tué?) et un coup de fil anonyme qui tombe au moment de son réveil.

Alors, on pourrait simplement se dire que c’est un type un peu paumé qui va juste chercher à retrouver son identité. Et effectivement, y a de ça. Mais plusieurs éléments perturbateurs vont se glisser sur son chemin et attiser la curiosité du spectateur : le bonhomme est suivi, il ne fait jamais jour, il semble bloqué dans cette ville sans même pouvoir en sortir sur sa banlieue. Évidemment, c’est là que la science-fiction intervient et que tu comprends que le tout est mené par des forces qui sont étrangères à l’humain et que la planète Terre n’est pas vraiment ce qu’elle paraît…

La photographie (ou ce qui attire l’oeil) :

Dirigée par Dariusz Wolski, qui a travaillé sur plein de films assez lourds visuellement (Pirates des Caraïbes, Sweeney Todd ou encore Prometheus), l’ambiance visuelle est assez sombre. On erre dans la ville du film comme on erre dans un cauchemar : chaque recoin cache quelque chose pour peu que l’on y prête attention et parfois les jonctions ne sont pas logiques. Les couleurs oscillent entre un rouge terre ou un vert vieilli qui pose le côté trouble de l’intrigue et un bleu quasi électrique, qui vient dynamiser le rythme dans les scènes cruciales. Le ciel dégouline, les visages sont marqués, un petit air allègrement rétro lie le tout.

Pourquoi il faut le voir :

Tu es là devant ton ordinateur, tu te dis que tu aimerais regarder quelques chose qui te change des grosses productions ou d’un film contemplatif à intrigues. Dark City, c’est en quelque sorte un mélange des deux : le scénario est bien ficelé, la quête d’identité du personnage principal fait que l’on y adhère et puis graphiquement, c’est plutôt plaisant à regarder. Et plus que ça, c’est surtout une bonne entrée en matière dans les mécanismes de la Science-Fiction : ville imaginaire, intervention extraterrestre, manipulation de la condition et de la société humaine.

Mais, comme je ne peux pas mettre en avant que des points positifs, je pourrai vous dire qu’effectivement, il a un peu pris de l’âge. Que parfois, l’action se ramollit au profit
de scènes plus posées. La fin ne comporte peut-être également pas un twist du meilleur goût, c’est amené, et on peut s’y attendre aisément dès la moitié du film.

Pour aller un peu plus loin :

Une version director’s cut existe également depuis 2008, où sont rajoutées 15 minutes de scènes. La voix off est également supprimée de la scène d’intro. Pour avoir vu les deux versions, je ne saurai que vous conseiller de regarder la director’s cut, où évidemment, certains arcs narratifs de l’histoire ont eu droit à plus de développement.

Fun fact :

Les décors du film ont été réutilisés pour le tournage de Matrix (Larry et Andy Wachowski – 1999) dans la scène d’introduction où Trinity échappe aux agents en sautant
d’immeubles en immeubles.

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A Propos de Le Cha

Fan de munster, connaisseuse de bières et accro à la S-F