Pour beaucoup d’artistes, leur travail sert à nous faire oublier un peu notre train-train quotidien pas toujours très palpitant. Julie Blackmon ne fait pas partie de ses personnes. Mère de trois enfants et ainée d’une fratrie de neuf enfants, cette photographe américaine aime la vie de famille. Elle expose cet amour à travers des clichés où l’enfance démontre que la vie de tous les jours est pleine de fantaisie.
Les mises en scène drôles et fourmillant de détails nous rappellent à quel point ordre et chaos ne sont que deux faces d’une même pièce. Elles rappellent beaucoup les peintres du siècle d’or néerlandais, plus particulièrement de Jan Steen dont Julie ne cache pas son admiration. Tout comme lui, elle recourt à l’utilisation de symboles qui permettent au spectateur de distinguer une morale.
On en viendrait presque à oublier l’aspect technique qui est superbe. Les couleurs et lumières sont maitrisées dans des environnement toujours différents et ingénieusement capturés. Une maitrise qui nous ferait douter de la nature du support, est-ce une photographie ou bien une peinture ?